Ciné: Mon frére est fils unique

Publié le par Nico

Nos pires années...

monfrereestfilsunique-1.jpgRésumé:
10 ans d'une vie italienne. Accio, La Teigne, vit dans une petite ville d'Italie dans les années 60. Son pére travaille à l'usine. Sa mère s'occupe des enfants dans un immeuble qui tombe en ruine. Sa grande soeur va faire des études de lettres, un point c'est tout. Et se trouver un mari, un point c'est tout aussi!!! Son grand frére, lui, est communiste militant, séducteur, engagé, un peu (beaucoup) salaud avec les femmes. Et la Teigne dans tout ça? Décidé à changer les choses, sous de mauvaises influences et en réactions à tout ça, il décide de devenir fachiste.

Réalisateur: Daniele Luchetti
Acteurs: Elio Germano, Ricardo Scamarcio, Diane Fleri

Sans être une fresque comme Nos meilleures années, il n'en demeure pas moins que Mon frére est fils unique est un livre d'histoire italienne des années 60 et 70. Mais c'est aussi et surtout l'histoire de la construction d'un homme sur 10 ans. Depuis ses premiers émois sexuelles (au séminaire!!!) à son combat pour la maison de ses parents. Car le sujet du film, ce n'est pas l'Italie, c'est bien lui et lui-seul. Il est presque de tous les plans, il est l'histoire. On a presque l'impression que l'Italie se construit autour de lui, qu'il est toujours en décalage et qu'il passe son temps à prendre les mauvaise décisions jusqu'à ce qu'il prenne enfin la bonne.

Coté réalisation, peut-être aurait-il été plus efficace de faire de la caméra subjective, non??? Parce que quitte à tout voir avec le point de vue de la teigne, autant y aller à fond!!!! Mais non, je déconne (j'avoue, je n'aime pas trop la caméra subjective, je ne suis pas au cinéma pour qu'un acteur me parle les yeux dans les yeux mais c'est un avis très personnel). Enfin bon, en fait, aussi bizarre que cela puisse paraitre, la caméra se fait oubliée. Témoin de l'h(H)istoire, elle n'est pas là pour en mettre plein la vue. Pas de travellings compliqués, pas de plans élaborés, pas de montage bizarroïde. L'h(H)istoire, encore l'h(H)istoire, toujours l'h(H)istoire.

Et du coup, on est réellement concentré sur la Teigne. On comprend sa révolte mais on sait dès le début qu'il se plante. Mais ses erreurs n'engagent que lui contrairement à celles de son frère. C'est d'ailleur là que l'on voit la force de la réalisation. Son frére est beau, il est gauchiste, il militant, il est ouvrier, il a une copine superbe. La teigne est violent, il est fachiste, il veut faire des études, il passe son temps à faire n'importe quoi. On prend fait et cause pour lui plutôt que pour son frère. On prend presque pitié de lui. Son frère a tout, il n'a rien. On veut l'aider (Guignol, guignol, guignol!!!!).

En résumé, un film comme je les aime. Ancré dans une autre époque, ancré dans l'humain, ancré dans l'histoire.

UnikoremersimarideluihavoirparlaideMFEFU

 

Publié dans Cinoche

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