Ciné: There will be blood

Publié le par Nico

Horrible...

Résumé:
Fin du 19e siècle. Daniel Plainview à la niac. Il prend sa pioche et il creuse le désert américain, quelque part, on ne sait où. Au début, on ne sait pas trop ce qu'il cherche mais il a la niac. Puis il finit par trouver du pétrole. Il a toujours la niac. Il ne supporte aucun obstacle, aucun concurent, aucun contre-temps. Sa vie entière est dirigée vers le seul et unique but de trouver du pétrole et de faire fortune. Et même Eli, petit précheur charismatique, ne va pas faire long feu face au buldozer Plainview.

Réalisation: Paul Thomas Anderson
Acteurs: Danile Day-Lewis, Paul Dano, Dillon Frasier...
Pays: USA
Année: 2008, sortie le 27 février 2008

Pas un divertissement...

Au début, ce qui choque, c'est la sécheresse. Celle des hommes, du son (pas de paroles, pas de musique pendant les dix premières minutes), de la terre et du travail. Puis vient le liquide qui se met à couler à flot et qui va transformer Daniel ou le révéler.

Sans que l'on ne sache rien de lui, l'or noir va le transformer en une machine. Son seul geste d'humanité sera de recueillir le fils d'un de ses compagnons de forage, mort au travail. Mais est-ce réellement désintéressé???

Vous l'aurez compris, tout tourne autour de Daniel autant Plainview que Day-Lewis.

Le personnage fait preuve d'une sécheresse de sentiments qui en font un misanthrope de la pire engeance. Son fils semble être son seul lien avec l'humanité mais, quand les choses deviennent compliquées avec lui, il s'en débarasse purement et simplement. Et il va faire de même avec tous les obstacles sur sa route vers la richesse.

Le petit Eli, précheur d'une communauté religieuse possédant les terres sur lesquelles Daniel veut forer ne fait largement pas le poids face à la machine Daniel. Il est prêt à toutes les bassesses pour forer et envoyer son pipeline jusqu'à la mer. Et il va les faire.
Sans savoir d'où vient cette haine de l'humanité, cette colère, cette méchanceté, il continue encore et encore, à verser sa bile sur tout ce qu'il l'entoure pour finir par un "I am finished" d'un double sens magestueux!!!!

Daniel Day-Lewis fait là une réelle performance de comédien. A aucun moment, on a idée de le plaindre. Sa deuxième naissance se fera dans un placenta de pétrole. On ne sait rien de lui, il se garde bien de répondre à toute question personnelle mais l'on sent que les choses n'ont pas été simples. D D-L et son jeu, P-T A et sa caméra, Jonny Greenwood (guitariste de Radiohead) et sa musique et enfin Robert Elswit et sa photographie nous font passer tout ça avec peu de mots, uniquement des images magnifiques, le visage de Daniel couvert de pétrole éclairé par le gisement en feu (le diable est bien sur terre!!!) et du son (je sais, mes phrases sont alambiquées!!). Paul Dano, en précheur pas très net, n'est pas en reste. Sa figure d'angelot cache aussi beaucoup de noirceur.

J'ai parlé de Jonny Greenwood. Ses rifs de guitare, les sons répétitifs, planants et inquiétants sont à rapprocher des sonorités de Nick Caves dans L'assassinat de Jessie James par ce lache de Robert Ford de Andrew Dominik ou de celle de Neil Young dans Dead Man de Jarmush. A croire que les guitaristes sont faits pour la musique de westerns hauts de gamme!!!!

En résumé, on sort de là secoué sans se dire que l'on a passé un moment divertissant. Non, ce n'est pas en soi divertissant mais qu'est-ce que c'est bien!!!! (un peu maso peut-être!!!)

Unikokenrefaihundetenzenten

Publié dans Cinoche

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B
C'est sûr, c'est pas le divertissement de l'année, mais quel film !
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