Ciné: L'étoile imaginaire

Publié le par Nicolas Moreau

Pour cinophile.

Résumé:
La grande mondialisation. Un ingénieur italien fait le voyage en Chine pour donner une pièce qui assurera le bon fonctionnement du haut-fourneau que les chinois viennent d'acheter à son usine. Mais ça ne va pas être simple.

L'histoire d'une quête, un peu absurde, d'un entètement un peu désespéré. Sergio Castellito est d'une justesse incroyable. Il est en détresse tout au long du film. Pour une petite pièce d'acier de rien du tout. Il se raccroche à ce petit morceau de fer, avec ses vis et ses parties qui s'emboitent. Pourtant personne ne lui a rien demandé, personne ne veut vraiment l'aider mais il joue sa vie sur la découverte du "Où". Mais où peut bien être ce haut-fourneau? Dans cette Chine hostile.

La seule personne qui l'aidera (au moins directement) sera la traductrice qu'il a contribué à faire virer. Une relation va se nouer entre les 2 personnes. Cette relation fait aussi partie de la quête. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle l'aide, pour l'argent mais pas uniquement. Lui le sait encore moins et doute de ses intentions tout en lui laissant prendre dans sa vie autre chose que la place de simple guide-traductrice. Et prendre n'est surement pas le mot.

La Chine sera le 3e personnage.
Une incroyable variété de paysages, de gens, de situations économiques ou sociales, d'habitations. On est presque dans un reportage qui nous montre la vie de ce peuple. Les vies, toutes différentes, dans des immeubles de 50 étages sans ascenceurs, dans de tous petits villages reculés, dans des chantiers perdus au bout d'une piste. Cette Chine qui fait peur par son dynamisme est plutôt dépeinte içi comme une formidable machine à broyer les individus. Ceux qui ne sont pas au bon endroit ont toutes les peines du monde à s'en tirer. Ceux qui ne respectent pas les directives se retrouvent cantonnés (sans mauvais jeu de mots) à des emplois subalternes, à traduire des langues mineures.

Pour être aller en Chine, ce n'est certainement pas le pays que j'ai vu. Ce n'est pas non plus celui que les chinois veulent qu'on voit mais c'est bien de faire le voyage. Le film donne (enfin à moi) envie d'aller voir par nous-même comment ça se passe avant que tout ne soit englouti par l'eau.

En résumé, un très beau film, triste, un peu désespéré mais plein de sentiments très forts. Merci Marie!!!

UnikokavraimenvraimenhaimaiLaStellequenoc'e

Publié dans Cinoche

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