Opéra: Don Giovanni

Publié le par Nico

Farce lyrique...

Résumé:
Leporello exécute les basses oeuvres de son maitre, Don Giovanni. Ce dernier passe son temps à séduire des jeunes femmes, grandes dames, paysannes, servantes, espagnoles, allemandes, italiennes, françaises et bien d'autres. Il les arrache à leurs fiancailles, leur fait miroiter monts et merveilles pour finalement les abandonner dès qu'il a consommé. Mais là, il vient de tuer le commandeur, le père de sa dernière conquête, Donna Anna. De plus, Donna Elvira a une méchante dent contre lui, il l'a un peu laissé tomber comme une vieille chaussette. Autant dire que l'étau se ressert autour de Don Giovanni.

Direction musical:Güner Neuhold
Mise en scène: Brigitte Jaques-Wajeman
Chanteurs: Ildebrando D’Arcangelo, David Bizic,Tamar Iveri, Barbara Haveman

Quand Mozart s'empare d'un mythe...

Aprés recherche, l'histoire de Don Juan a été transcrite et adaptée par de multiples auteurs tant français (Corneille, Molière, Mérimé, Montherlant) qu'espagnols (Tirso de Molina, José Zorrilla y Moral), allemands (Hoffmann) et bien d'autres. Il est ici adapté par le livrétiste de Mozart, Lorenzo Da Ponte. L'histoire est donc légèrement différente de la version de Molière (ma plus connue pour l'avoir vu cet été). Mais bon, tout y est. Leporello, fidèle valet qui n'arréte pas de se plaindre de son sort et de tous les malheurs causés par son maître mais qui continue néanmoins à le couvrir et à le tirer des mauvais pas dans lequel il se fourre. Don Giovanni, être amoral au possible qui n'a pour seul but dans la vie QUE de séduire le plus de femmes possibles sans aucune considération de rang, de beauté, de nationalité. Donna Elvira, la vengeresse qui coure aprés Don Giavanni mais qui en est toujours amoureuse. Et toutes la galerie de fiancé(e)s trahis.

La musique de Mozart, si elle n'est pas aussi connu que sur la flûte enchantée (enfin selon moi et je ne suis pas une référence), n'en demeure pas moins enchanteresse (eheh). Les ouvertures grandioses, les envolées lyriques (la mort du commandeur, le petit livre rouge), les fins d'actes en choeur. Et, comme d'habitude lors de concerts, j'ai toujours ce frisson qui passe à un moment ou à un autre, souvent au début. Cette fois, ce fut (waouh, le passé simple) alors que le commandeur agonisait, transpersé par le sabre de Don Giovanni.

Bon, je ne vais pas vous refaire le coup de la drogue mais bon, c'est tout de même un peu ça. Avec une mise en scène beaucoup plus classique que pour la flûte enchantée, on passe tout de même un moment drôle et féérique. Les chanteurs étaient tous d'un niveau exceptionnel avec des mentions spéciales pour Don Giovanni, Leporello, Donna Elvira et Donna Anna, en gros les 4 rôles titres.
Traité sur un registre beaucoup moins dramatique que le Don Juan de Molière, on sait dès le début qu'il n'en réchappera pas. Personnage pathétique et magnifique, Mozart ne nous le montre pas comme un héros mais plus comme une victime de ses propres pulsions. Il se trouve des excuses, en aimer une seule, c'est privé toutes les autres de son amour, quel égoïsme!!!! Leporello, moins lache que Sganarelle, est vraiment drôle. De plus, la façon avec laquelle Zerlina lache sont Masetto est un assez grand moment!!!

DonGiovanni-1.jpgCoté décors et mise en scène, on est aussi dans un conte de fées. Le trompte l'oeil en arriere scène représentant un ciel nuageux ainsi que les jeux de lumière qui l'ccompagne sont magnfiques. Le "plafond" de la scène est "recouvert" de feuillage. Aprés la première scène meurtrière, des troncs d'arbres descendent des cieux afin de composer une forêt. Je dois avouer que ce moment est particulièrement impressionnant (imaginez la machinerie derrière tout ça!!!). Cette forêt devient partie intégrante de la pièce. Elle ménage des cachettes qui vont être utiles à Masetto ou à Don Giovanni. Seul gros point noir, selon moi, une éclairage plus que contestables depuis les cotés de la scène. Pratiquement aucun éclairage frontal si ce n'est lors de la dernière scéne. Les acteurs étaient donc toujours un peu dans une semi-pénombre pas très agréable. Quel parti-pris artistique peut jusitfier ça, je cherche encore. Peut-être que tant que Don Giovanni est vivant, les ténèbres régnent sur terre et, à sa mort, le jour et l'innocence ont enfin vaincu. Peut-être que l'éclairagiste était bourré? Peut-être y-a-t-il eu une pénurie d'ampoules donc ils les ont garder pour la fin? Va savoir Charles!!!!

En résumé, que dire? Mozart, ça le fait. Don Giovanni aussi. En gros, ça la fait!!!

Unikokaivolontairementrivial

Publié dans Zic

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N
Info de première main d'un des choristes!!!Pendant notre représentation, les musiciens sont partis pendant les applaudissement de Gunter Neuhold.Ils protestaient contre sa direction musical qui ne semblent pas être du tout à leurs goûts.Perso, j'ai rien vu parce qu'on était en orchestre donc on ne voyait que la tête du chef qui dépassait.Ensuite, pour ce qui est de sa direction musicale, ben franchement, je n'ai strictement rien entendu de particulier. Il doit vraiment falloir avoir l'oeuvre dans l'oreille pour noter les différences de direction. Je suis à la limite un mégalomane mais pas franchement un mélomane au point de pouvoir déceler ces différences!!!!
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